Nombreux sont, en France, les retraités qui ont du mal à joindre les deux bouts, même avec une retraite convenable. Mais certaines astuces permettent de baisser les impôts. Encore faut-il les connaître. C’est justement ce que nous vous proposons aujourd’hui. Alors retraités ou futurs retraités, lisez attentivement ces lignes.
Les impôts locaux allégés
Depuis 2018, la suppression de la taxe d’habitation est mise en place. D’ici 2023, plus aucun français ne le paiera. Seuls les plus aisés ont dû la payer en 2021. En revanche, elle est accompagnée de la redevance audiovisuelle qui, elle, doit toujours être payée si vous possédez chez vous une télévision. Mais il est possible de ne pas la payer. Comment ? Il faut avoir un revenu fiscal de référence égal à zéro, être bénéficiaire de l’AAH (allocations aux adultes handicapés), de l’Aspa (allocations de solidarité aux personnes âgées) ou de l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité).
La taxe foncière, de son côté, peut également vous être évitée. Comment ? C’est simple. Les personnes qui sont âgées ou invalides ET qui ont de faibles ressources ont droit à une exonération totale (sous conditions) de cette taxe. Ou alors, elles ont droit à un dégrèvement d’office de cent euros de cette taxe sur leur résidence principale.
Partir à la retraite en début d’année pour payer moins d’impôts
Les salariés du secteur privé ou agricole perçoivent, au moment de partir à la retraite, une indemnité de départ, appelée généralement indemnité de fin de carrière (IFC). Mais ce versement est imposable au premier euro, à moins que cette indemnité ne soit versée dans un cadre bien spécifique (comme un PSE, soit un plan de sauvegarde de l’emploi). Le montant donné à la personne qui part à la retraite dépend de différents facteurs comme la convention collective, l’ancienneté dans l’entreprise, le statut (cadre ou non-cadre) et enfin le niveau de salaire.
A priori, c’est une bonne nouvelle et personne ne refuse une somme d’argent pour célébrer la fin de sa carrière. Mais additionnée aux autres sommes versées par l’employeur (indemnité compensatrice, congés payés…), cette indemnité va augmenter le revenu imposable de cette année, celle du départ. Et donc l’impôt à payer. Si vous percevez cette indemnité en fin d’année, elle va s’ajouter à des salaires. En début d’année, elle va cette fois-ci s’ajouter à des pensions de retraite.
Mieux vaut donc la toucher en début d’année. Pourquoi ? Car le montant des pensions est moins élevé que les revenus du travail. Céline Roux, consultante chez Fidroit, l’explique en ces mots : « si votre tranche marginale d’imposition en tant que salarié est de 30 % et si celle de votre vie de retraité descend à 11 % du fait de la diminution de vos revenus disponibles, l’économie d’impôt qu’il est possible de réaliser sur le montant de l’indemnité est de 19 %. Une différence qui est loin d’être négligeable ! D’où l’importance de particulièrement bien calculer la date de son départ en retraite ! ».
Déduction pour personne âgée à charge ou pour résident d’Ehpad
En 2020, il était possible de déduire de votre revenu imposable, sans aucune justification, la somme forfaitaire de 3 535 euros. Pour cela, il faut héberger un ascendant sans ressource (parent, beau-parent). Mais cela est également possible si vous avez à charge une personne de plus de 75 ans, autre qu’un ascendant. Pour y avoir droit, la personne âgée en question doit vivre en permanence chez vous sans percevoir de pension alimentaire. Mais une baisse d’impôt est possible même si un ascendant ne vit pas chez vous : si vous verser une pension alimentaire à un ascendant dans le besoin (peu importe où il vit) alors vous pouvez la réduire de votre revenu imposable.
Beaucoup de personnes âgées passent la fin de leur vie dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Or, les personnes qui y résident peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt pour les dépenses liées à la dépendance et celles liées aux frais d’hébergement et de restauration. Au maximum, il est possible de réduire de 2 500 euros vos impôts par an avec cette astuce. A noter que cette réduction maximum de 2 500 euros peut se cumuler avec celle qui découle de l’emploi d’un salarié à domicile, si jamais par exemple l’un des époux vit toujours dans le domicile.
Article de Pierre Lacoste pour Objeko